mardi 26 janvier 2010

Tokyo, 東京

Comment présenter ce petit bourg de plus de 35 millions d’habitants, la ville compte à elle seule plus d’habitant que le Canada entier et il y a dans certains quartiers du centre ville une densité de 5.900 hab/km².

Du haut des tours la ville s’étend à perte de vue, c’est très impressionnant et au loin si on est dans un jour clair, on y aperçoit les montagnes autour puis si on est encore plus chanceux, le mont Fuji.

C’est un nouvel environnement très urbain, une sorte de times square puissance 10 que je découvre mais qui a ses îlots de verdure et de petits quartiers résidentiels super sympa qui nous font sortir de la ville tout en étant au milieux de quartiers aux tours énormes et rues bondées.

Ainsi Ekoda, Ikebukuro, Roppongi, Shibuya, Harajuku, Shinjuku, Ginza, Ebisu, Hiroo, Azabu Juban, Kichijoji, Takadanobaba, Akihabara, Iidabashi, Aoyama Ichome… sont devenus mes mots quotidiens, des quartiers bien différents du centre et de l’ouest de Tokyo a quelques exception près que je fréquente régulièrement.

A Tokyo les choses sont assez différentes de ce que j’avais l’habitude en France, Voilà un petit résumé non exhaustif :


J’aime :

- Les lumières rouges qui clignotent sur les tours des quartiers d’affaire, c’est un spectacle assez fascinant et poétique à voir le soir.

- Tokyo est très propre ! jamais un détritus ne traine. D’ailleurs il n’y a de poubelles nulle part, ce qui choque le consommateur européen qui a toujours quelque chose à jeter évidemment.

- Le fait que la nature soit à 1h / 1h30 de train. Rivières, plages, montagnes enneigées ou non sont relativement proche ce sont on n’a pas l’impression lorsqu’on voit cette ville pourtant si étendue. De plus, au nombre de surf shop que j’ai vu on doit forcément pouvoir faire du surf pas loin… j’irai vérifier cet été…


- Les petits quartiers résidentiels du centre ville qui sont comme des oasis de calme dans la grande ville ou on peut apprécier les jardins traditionnels japonais, les toits nippons et des petites rues piétonnes à 2 minutes de marche d’un quartier qui ressemble à Times square.

- Les petits quartiers populaires reliques du vieil Edo (nom de Tokyo du temps des Samouraï) ces rues très petites, ou on passe difficilement sous les étales lorsqu’on a une taille d’occidental et généralement pleines de petits restaurants ou les clients s’assoient au bar autour du chef, on y mange des yakitori, sushi, nabé (fondue japonaise), légumes à la vapeur, omiazaki, ou autre….

- Une cuisine bien différente avec des légumes que je ne connaissais pas. Les mauvaises expériences ont été très peu nombreuses mais c’est vrai que je n’ai pas été le plus aventurier des nouveaux Tokyoïtes.


- Demander fièrement ma direction aux passants avec mon japonais débutant tout en sachant que je ne comprendrais pas la réponse, ils sont tellement aimables qu’ils parlent beaucoup, tellement que cela rend inaccessible le tout.

- Voir leur regard compatissant des gens, et les gens rire quand je galère a sortir des phrases en japonais auxquelles ils ne comprennent souvent rien.

- Leurs émissions de télé débiles et la manière qu’on les présentateurs de crier, c’est apparemment très drôle lorsqu’on comprend

- Les Tokyoïtes sont fun, ils aiment s’amuser, rire et être positif, ce qui est plutôt sympa, certainement un peu timides au début mais visiblement en dehors du boulot la politique nationale c’est amuse toi le plus possible.

- Voguer dans les quartiers branchés de Tokyo et visiter les parcs magnifiques de la ville.


- Voir les teenagers aux looks déjantés et aux coupes de cheveux vraiment impressionnantes.

- Voir les japonais en costume noir et tailleur dans le denier métro qui sont allé boire quelques verres après le boulot :
Ca donne des faces très rouges et des comportements plutôt marrants (éclater de rire pour rien, s’endormir sur l’épaule du voisin dans le métro, essayer de fixer un point pour faire paraitre que non non ! ils ne sont pas pompette, ou alors de temps en temps c’est pas forcément drôle, je l’accorde.

- Voir les japonais se dire au revoir après une soirée ou un meeting business, la coutume étant de saluer en se basissant plus que l'autre et en dernier donne des situations assez cocasses, par exemple, il n'est pas rare devant une gare de voir des gens se saluer 25 fois et en répétant le même nombre de fois des formules de politesse qui sont tellement polies qu’elles n’ont pas d’équivalent en français ou anglais.

- ... il y en a beaucoup d'autres, j'en reparlerais...

J’aime moins, mais c’est pas pire (crédit aux québécois pour l'expression)

- Si on veut parler japonais, il faut être parfait. Il faut un accent parfait et mettre les intonations
à l’endroit exact pout être compris
Exemple : 英語を話せますか? Eigo wo Hanase masu ka ? (parlez vous anglais ?), et bien j’ai eu la tendance à prononcer le dernier mot Hanazemaska qui est la bonne prononciation à l’exception du Z, et bien figurez vous que cette petite différence rend toute la phrase incompréhensible au plus haut point pour les japonais un peu comme si je leur parlais en Français, autre exemple, je veux aller a Wakôshi et je n'accentue pas assez sur le "Ô" et bien ça devient incompréhensible. je dois dire que ça a pu me fatiguer de temps en temps mais après discussions, il se trouve que le phénomène se justifie au niveau de la linguistique elle même. sur 2 points prinicpalement, 1: le japonais est une langue relativement peu expressive au niveau des émotions, à l'inverse de l'angalis ou de l'italien ou les émotions sont aussi importantes que les mots pour se faire comprendre. La prononciation doit donc être parfaite car le visage de l'interlocuteur (japonais) ne reflètera pas forcément l'émotion exprimée et cela surtout dans les situations formelles (commerciales et business). C'est certainement aussi pour cela que l'apprentissage de l'anglais est très marrant pour eux, parce que les émotions sur le visage sont plus palpables, ainsi quand en enseignant le prof accentue sur ces émotions pour aider à la mémorisation, et bien ils sont souvent morts de rire en classe... ou peut être se moquent ils de moi, je sais pas encore haha ! 2e point: Il y a des mots très différents et pourtant presque similaires., voilà un exemple qui m'a bien fait rire: shūjin et shujin l'un veut dire mari (dans le sens époux) et l'autre veut dire prisonnier ! la prononciation est presque la même !

L'apprentissage du japonais est fastidieux, mais j’en viendrais à bout !

- On se demande comment la brillante technologie de la numérotation de bâtiment et de signalisation de rue n’a pas atteint la plus grande ville du monde ! les gens que j’ai rencontré philosophent sur la chose de la sorte : quand on arrive à Tokyo on aime découvrir de nouveaux endroits et se perdre puis on finit par ne plus aller aux endroit qu’on connait. Ou encore on achète l’Iphone avec le GPS.
Moi pour l’instant je me perd, c’est plutôt cool sauf que de temps en temps ce genre de choses arrivent : Je suis arrivé en retard à un entretien boulot en ayant pourtant prévu une bonne marge. Je suis arrivé pour le dessert dans un restaurant ou je devais rejoindre des amis…

- La taille des gares de métro, est énorme, bien souvent certaines font la taille d’une gare de Lyon ou de Montparnasse parisienne. (si je devais cumuler les heures que j’ai passé à me perdre et à ne pas trouver la bonne sortie on arriverait tout
juste à un nombre à 2 chiffres.

- La fourmilière à l’intérieur de ses gares, c’est là qu’on croise le plus de monde, et du monde ça en fait, mais les gens sont plutôt civilisés. A 8h du matin sur certaines lignes, il y a des gentils hommes aux gants blancs qui poussent assez vivement les gens pour les faire rentrer dans le métro quand il y en a trop, je pensais qu’à Paris on était serré aux heures de pointes dans le métro mais en fait…y’a pire haha.


- Il existe un mot pour exprimer son accord avec une personne, ce mot est « So desne » en revanche il n’existe pas de mot pour le désaccord. Contrairement à ce qu’on voit dans les mangas, ils ne crient pas tous leur désaccord avec une voie grave tout en sortant leur sabre pour décapiter la personne leur faisant cet affront direct. Ils évitent la plupart du temps le désaccord !! ce qui pour un français aux racines latines est plutôt dur à comprendre. Quand ça va pas, ça va pas ! on le dit ! Et bien ici j’ai l’impression que ça ne se passe pas tout le temps comme ça ainsi une personne peut penser que tu es un vrai connard et te sourire poliment. L’art de la négociation commerciale japonaise doit être quelquechose. (la dernière fois alors que je révisais mon japonais dans un café j’ai vu deux business man, visiblement un essayait de vendre à l’autre des séminaires sur je ne sais quoi, le mot « so desne » est revenu un nombre fois hallucinant !
Voilà un aperçu non exhaustif sur Tokyo, un premier jet bien personnel et pas forcément juste j’imagine. Cette ville est fascinante elle demande du temps pour être découverte, j’imagine que la découverte se fera un eu aussi au rythme de mes progrès en japonais. Toutefois j’ai la chance d’être prof ici, j’enseigne le Français et l’anglais et donc j’ai la chance de parler à des gens différents et de découvrir la manière de penser de ses gens, ce n’est qu’un début…
La suite bientôt…

vendredi 15 janvier 2010

Le pourquoi du comment…

Le Japon… Une destination exotique, fascinante et aussi impressionnante. Un univers à découvrir, une civilisation aux contrastes saisissants entre la modernité des centre villes et la vie traditionnelle des petits quartiers et des campagnes. L’impression que j’en ai eu l’an dernier lorsque j’était touriste ici était la suivante :

On dirait qu’une partie de ce pays est dans une course pour mener la vie la plus moderne et la plus sophistiquée tandis qu’une autre très attachée aux traditions et aux cultes (bouddhistes et Shinto) tiens à maintenir un art de vivre ancestral. Le mélange est assez dépaysant.

Pour ce qui est de la décision de partir… Je dois dire que je suis venu au japon un peu comme m’a dit un ami : «I just showed up ». Je ne suis pas un fan de mangas ni un maniac de l’électronique ou de la culture asiatique, mais j’ai eu la sensation que ce pays valait la peine d’être découvert pour tout ce qu’il a à offrir :

La vie trépidante de la plus grande ville du monde

Les paysages ruraux superbes et variés. En effet quand il fait 0° à Tokyo, il fait 25° à Okinawa au sud et -10° avec 3m de neige sur l’Ile d’Hokkaido au nord. Il y a une bonne dizaine de microclimats différents sur l’ile.

Une population passionnée par la beauté de leurs Iles vouant un culte aux cerisiers en fleurs, aux érabliers d’automne, aux sources chaudes du pied des volcans, aux rivières et monts, à leurs plages tropicales du sud, aux temples Shinto et autres châteaux médiévaux, et enfin à l’histoire impériale du japon et ses samurais du 16e siècle.

Une culture bien différente à arpenter

Des gens à rencontrer et à découvrir

Bref une ouverture d’esprit et de coeur

Me voilà donc lancé dans l’aventure pour voir du pays (très important), rencontrer des gens et vivre une vie exaltante. Je dois dire qu’arriver seul dans un pays si différent, avec une langue différente et un niveau d’anglais de la population locale bien bas c’est parfois surprenant.
Mais tout cela m’est rendu plus facile grâce a mon ami Alex Fazel, un gars génial qui m’aide et m’héberge pour le début de cette aventure. C’est de plus un bon exemple d’intégration réussite dans ce pays nippon.

Ces mots étant prononcés me voilà : « I am now showing up ! »

Objectifs : en 1 mois, arriver à Tokyo, trouver un travail et un appartement !

Je tiendrais à jour ce blog régulièrement, n’hésitez pas à me laisser des commentaires et à m’envoyer vos nouvelles !

mercredi 13 janvier 2010