vendredi 10 mai 2013

Nantes Beirut Cover - Shizuka and the 2 Gregs

Cover faite au Japon ;)

mercredi 2 janvier 2013

Sayonara Japan


Avec l'année 2012 qui se termine, le rideau se baisse sur une aventure japonaise qui aura duré plus de 900 jours, je rentre au pays... Retour définitif ou bien pit stop avant de nouvelles aventures… seul l'avenir le dira… 
Que d'expériences uniques, de lieux traversés, de rencontres insolites et de vrais amis faits, de quiproquos linguistiques, de paysages à couper le souffle, de sushi et autres délices locaux, de saké, de karaoké, de nuits endiablées, de lendemains plus difficiles que d'autres, de voyages à travers les iles japonaises et le reste de l'Asie que je n'aurais jamais pensé faire avant de partir…


Tout en se laissant vivre dans ce trépidant Tokyo, J'ai essayé de comprendre cet art de vivre à la japonaise même si je suis probablement trop resté dans le carcan "expatoite" de Tokyo autour des quartiers de yoyogi, shibuya,sendagaya, ikebukuro, nerima et roppongi…. les choses que j'ai vues et les gens que j'ai rencontré m'ont fasciné, beaucoup appris et j'ai eu la chance de partager des années incroyables.



Le Japon n'est pourtant pas facile à cerner, il est multi facette, j'imagine que l'ont peut dire ça de nombreux pays mais les contrastes que propose le Japon entre modernité et tradition, villes et espaces naturels, et toutes ces personnalités sont définitivement enivrants. Si le Japon prends du temps a comprendre et a apprendre, en tout cas, il ne prends certainement pas de temps a etre apprécié et si vous vous demandez si cela vaut bien la peine de visiter ce pays c'est sans hésitation que je vous dirais de foncer…


Loin d'avoir découvert tous les pays d'Asie de l'est, Le Japon reste unique bien différent d'autres pays asiatiques comme la Chine, la Corée, la Thaïlande, Hong Kong et autre Singapour… 


Culturellement, le Japon regorge d'art mais pour vous en parler il faudrait certainement mieux ne pas vous adresser a moi… Non, ce qui m'a fait rêver, ce sont les gens, le caractère japonais, celui qui ne se révèle pas de suite, ces caractères hospitaliers et enthousiastes, et même si ils ne s'ouvrent pas toujours facilement, la curiosité des étrangers couplée a cette attitude accueillante fait que le japon est un pays dans lequel on se sent bien en tant que "gaikokujin" (étranger).



Les personnalités qui m'ont marqué au Japon sont par essences celles qui marquent la plupart les étrangers et sans faire de cliché, lorsque je repense au Japon je pense a ses foules de Tokyo bien organisées qui font qu'une balade au milieu d'1 million de personne peut être reposante, ses "salaryman" (business man japonais) pressés dans les rues des quartiers d'affaires aux costar inpec et uniformes avec le pins de leur entreprise coté gauche, ses groupes punk rock et autre fashion victimes aux look délirant croisés dans les trains, ses vendeurs qui vous parlent sans arrêt du premier au dernier pas fait dans le magasin en vous larguant les formules de politesse d'usage et en comptant la monnaie que vous leur donnez puis celle qu'ils vous rendent a haute voie sans oublier de vous remercier le tout pour a peu pres 160 mots, ses trendy people des quartiers branchés de Ebisu et Daikanyama, ses moines bouddhistes qui se déplacent en grosse berline et qui je l'ai découvert aiment la chartreuse pour certains, ces familles qui assistent aux matches de baseball le week-end, les gens qui déambulent dans les petits quartiers résidentiels en vélo et font la tournée des voisins, les personnes âgées qui patrouillent les quartiers résidentiels pour ramasser feuilles mortes, sécuriser les chantiers, etc… ses jeunes surfers hyper bronzes de la cote est du japon, des étudiants en uniformes dans les rues et des enfants de 5 ans voyageant seuls dans les métros et naviguant parmi les foules, ses paysans qui travaillent dans leur champs en bordure de ville et parfois même en pleine ville.



C'est aussi des lieux et des paysages qui m'ont fait rêver, sur 3000km, le Japon regorge d'une diversité de climats, de faune et de flore qui fait de chaque excursions en dehors de Tokyo un moment de découverte, d'émerveillement et de ressourcement si plaisant… Kamakura et ses temples, le mont Fuji et les 5 lacs, les rizières du Kansai, les Alpes japonaises de Nagano et Niigata, les sous bois de Chiba, les plages de Izu, les forets et rivières de Nikko, les plaines d'Hokkaido, les bords de rivières d'Hiroshima… et tous ces lieux survolés en avions ou traversés en Shinkanzen… Les images valent bien plus que les mots. Il y a un bouquin du National Geographic que j'aime bien qui s'appelle: "les 1000 endroits qu'il faut avoir vu avant de mourir", et bien sachez que le Japon compte une pléthore d'endroits, dont beaucoup que je n'ai pas vu encore.
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Mais ce n'est pas tout ça qui fait la magie d'un pays, c'est encore et toujours les rencontres qui rendent les lieux attachants, c'est d'abord un groupe d'amis profs d'anglais que j'ai rencontré qui m'ont montré mes premiers lieux de la capitale, la vingtaine de collocs venant du monde entier des 3 guest houses ou j'ai habité pendant ma première année  et demi, une bande de potes du All France, l'équipe de rugby française locale et les amis qui gravitent autour de cette équipe que j'ai rejoins pour une dizaine de matchs, 17 points de sutures a l'arcade et des dizaines (plusieurs) de bières au Black Lion de Meguro, la chanteuse Shizuka, avec qui nous avons fait nos premieres scenes et Gregoire qui nous a rejoins, Mais aussi mes collègues de travail japonais du Japan Water Forum ou j'ai travaillé pendant 2 ans, sans oublier mes anciens collègues des jobs que j'ai occupé pendant la première année, les gens du lycée Francais de Tokyo, des jobs de tournages et de modeling, des écoles d'anglais dans lesquelles j'ai enseigné et la vingtaine d'étudiants a qui j'ai appris l'anglais dans les starbucks de la ville ces 3 années. La dessus, il faut rajouter  évidemment toutes ces rencontres faites "out and about" en voguant dans Tokyo le jour ou la nuit, c'est aussi ça les très grandes villes on rencontre des gens nouveaux tout le temps…


La vie fut donc trépidante, probablement a un rythme supérieur que la cote d'azur sans rien enlever a ma belle région,  manque de sommeil constant, emploi du temps a bloc, une grande ville comme Tokyo vous donne un effet énergisant, il se passe toujours quelque chose, il y a toujours des amis a droite et d'autres a gauche faisant autre chose. Grand adepte de grasse mat, j'ai oublié ce concept pendant 3 ans, comme si Tokyo injectait de la caféine pure dans le corps et l'esprit.

Et c'est peut être ca qui nous attire des grandes villes, c'est qu'elles sont trop grandes pour nous, on ne peut pas les appréhender ou les connaitre entièrement…


C'est probablement ma personnalité qui parle mais je pense que spécialement autour de 25-30 ans nous aimons les choses qui nous dépassent, nous avons justement besoin de ne pas pouvoir tout comprendre et tout voir, nous avons besoin de maintenir cet état de curiosité, de toujours devoir dompter la nouveauté, d'essayer de parvenir a faire quelque chose dont on sait qu'on ne peut pas accomplir, c'est finalement cela qui pousse a l'attirance, a l'envie, au respect…  accomplir une connaissance parfaite de chaque recoins et personnalités m'amènerais probablement a la routine et la sortie de cet état quasi ecstasique naturel de découverte que j'ai ressenti au Japon. 


C'est donc sur cette note que je suis parti de Tokyo pour tenter d'autre choses professionnellement, et si je suis fixé sur la carrière de prof universitaire que je commence, comme beaucoup de fois dans ma vie, a quel endroit serais-je  dans 5 ans, je n'en ai pas la moindre idée…

D'ici la, merci Japon je reviendrais te voir souvent…

またこんど! (Mata Kondo, A bientôt)

mardi 20 septembre 2011

A un Grand Bardies

Cette semaine mon grand pere s'en est allé a 90 ans, et puisque c'était le plus grand lecteur de ce blog et un compagnon regulier de mon aventure japonaise, voici ici un petit hommage a un grand Bardies.

Brillant élève de l'école de l'air ou il étudiais pour devenir officier, il a quitté les bancs de l'école en cours de cursus pour prendre le maquis et joindre la resistance Française pour faire face a l'envahisseur allemand au moment de la seconde guerre mondiale.

Ses actes de bravoure lui ont valu la décoration de Chevalier de la Legion d'Honneur, pour m'être fait raconté les escarmouches et le courage dont il a fait preuve au combat devant un adversaire toujours superieur en nombre et en equipement, je sais que ses actes en plus de forcer au respect ont été réalisés au service des autres il a su se distinguer et devenir un grand meneur d'homme.

Son parcours militaire l'a amene en Asie et en Afrique du Nord en tant que parachutiste et agent des transmissions.
Au dessus de son bureau se tient la devise qui fut la sienne et celle du 11e Choc son unite:

"Tes actes parlent si fort
Que je n'entends pas tes paroles"

Brillant instructeur militaire, il finit sa carriere militaire Colonel, il fut nomme Général mais s'est retiré de la vie militaire a ce moment apres des longues années a servir la France.

La suite de sa carriere fut aussi bien remplie en enseignant la géopolitique et l'informatique a l'université et en s'engageant dans la commemoration et le souvenir Français pour que personne n'oublie que notre liberté s'est payée de nombreux sacrifices et a requis de nombreux actes de bravoure...

Toujours en avance sur son temps, il fut un des tous premiers radio amateur en France a pouvoir établir des communications intercontinentales directes dans les années 50. Il a par la suite integré bien mieux que beaucoup de sa generation les technologies modernes.
La genration dont mon grand pere fait partie est celle qui fait partie avec seulement une poignée d'autres dans l'histoire des générations qui ont vu le plus le monde changer et la vie quotidienne se métamorphoser.

De la seconde guerre mondiale a L'Europe unie, des maisons sans frigo avec toilettes au fond du jardin au tout confort actuel, il vit les progrès les plus spectaculaires de la medecine et la multiplication de la population mondiale par 6, des premiers telephones et radios aux premiers ordinateurs et jusqu'à nos conversations video régulières sur Skype a l'autre bout du monde.

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Ton énergie et ta joie de vivre sont extraordinaires. Ta vie est un exemple d’accomplissement qui m’a donné, me donne et continuera de me donner une motivation pour entreprendre de nouveaux défis.

Inépuisable source de conseil pertinents, tu m’as toujours aidé à travers les étapes. Tu manqueras beaucoup...

Quel dommage de ne pas pouvoir se dire au revoir, la nouvelle de ta mort me bouleverse encore. Mais je me console en repensant au beau voyage qu’a été ta vie et les choses incroyables que tu as réalisées pour ton pays, pour tes amis, pour la famille et pour moi.


Je me permet de mettre ici ton dernier message...

L’amour ne disparaît jamais

L’amour ne disparaît jamais
La mort n’est rien
Je suis seulement passé dans la pièce d’à coté.
Je suis moi. Vous êtes vous.
Ce que j’étais pour vous,
Je le suis toujours.

Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné,
Parlez-moi comme vous l’avez toujours fait.
N’employez pas un ton different.
Ne prenez pas un air solennel ou triste.

Continuez à rire de ce qui nous faisais rire ensemble.
Priez, souriez, pensez à moi,
Que mon nom soit prononcé
Comme il a toujours été.
Sans emphase d’aucune sorte,
Sans trace d’ombre.

La vie signifie ce qu’elle a toujours signifié.
Elle est ce qu’elle a toujours été.
Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serait-je hors de vos pensées ?
Simplement, parce que je suis hors de votre vue.
Je ne suis pas loin,
Juste de l’autre coté du chemin.
Vous voyez tout est bien.

Henri Scott


vendredi 29 juillet 2011

More transparency in the Nuclear Crisis

Why Japanese officials refuse to be too realistic over radiation...


Mr. Yukio Edano, Chief Cabinet Secretary of the Government of Japan said:

“Concerning Radiation, we judge that too much concern is unnecessary”

This statement is just as big as the one France made by saying the Tchernobyl cloud didn’t reach france, so French people: business as usual !

This sentence from Mr Edano is the one I think about every time I suspect radiations around my environment in Tokyo and around (on the dirt of the rugby grounds I play in, the vegetables I eat, the Fish and vegetables I eat, in the rain that falls on my head, on the grass of parks I lay on, on the air I breathe…) how can a political leader say such a thing…

As we all stat to realize the huge spread of radioactive contaminants released by the Fukushima Dai ichi plant, this is what the population have to bear, a political leader saying to the face of his population:
“Concerning Radiation, we judge that too much concern is unnecessary”

Mr Edano said that just before agreeing to test (and release the result, it is not the case for every testing) breast milk sample of woman living in Chiba and Saitama, suburbs of Tokyo.

As it could be predictable, radioactive Iodine and Cesium was found… in woman’s breast milk… it has been processed by the body, it well inside of it and ready to defuse its poison in newborns leaving them exposed to early genetic mutation risk and all the bad possible consequences of it and also expose newborns to cancer risks at a time where they are the most vulnerable.

People around eastern Japan who tested their urine found trace indicating that radioactive iodine and cesium were in their body.

Those two components are not produced by our mother earth; they are man made and a direct product of nuclear fission that allows us to have electricity to sustain our lifestyles.

The reality of the situation is that everyday in Japan, people eat contaminated vegetables, fish and meat all around Japan, drink tainted green tea, and consume tainted sea weeds. The proportion of tainted food to make the stall is probably relatively low but eating radiation is far from being harmless, and it accumulates. We always hear: if you eat some it is just a little so it won’t harm you. But this little bit people here are exposed to it everyday. It is like saying, smoking a little bit everyday is not harmful… the reality one more time proves wrong, as much for cigarette, as much fro radiation as Tchernobyl showed.

But how to monitor everything, how to test all the samples, how to stop some productions without sending farmers to suicide…

Since I equipped myself with a Geiger counter, I tested high level at entrance of sewers, saw salads blipping in front of me because they emitted double the background radiation level and I expect to see more in my so called “no contaminated part of Japan”.

Here’s what I hear around me in Japan, and with the little I know here’s what I say to people every time I can.

I don’t care about tainted food my body will digest it and repulse it
FALSE, it will stay

I don’t care too much cause I take the plane often so I’m exposed to a lot of radiation so if I care about everything, life will become impossible

FALSE, you should care because this is different, the radiation from the plant is not the same as the cosmic rays your receive in the plane or the radioactive potassium in evey banana, it is much more harmful and if you eat tainted contaminants like cesium and iodine, radioactive elements will play with your cells in your body for 60 years (cesium), it’s like playing lottery those particle might end up modifying one of your cells into a cancer cell which will start the disease.

There is radiation naturally so it’s just a little more so it should be fine

FALSE, any radiation more than the natural background should be avoided

Having X rays or CT scan is the same, and probably even more and it’s not dangerous so why caing?

FALSE, why do you think your doctor goes behind a protection? Because he will take too much probably if he does that everyday… you can’t be more right taking a little bit continuously is very harmful because it accumulates in the body. Unfortunately the radiation emitted by the plant is continuous, as exposes you to a little bit everyday.
Also, guess what: particles emitted by FUKUSHIMA plant can fly by sticking to heavy metals very volatile, so you can breathe it continuously in some areas for years after a crisis, it’s a very different thing than an x ray. The skin is actually a pretty good protection against natural radiation and x rays.

I trust the government can’t let radioactive particles in my daily government

Unfortunately FALSE, first, no government in the world has the capacity to control everything, with such disasters, and with radiation, everything is to take in account…

Food for example, is just impossible to control, it’s like trying to control the stock option market exchange with a central entity that would check everything, just impossible, too many people involved, the government would need to employ a quarter of the active population of Japan to be able to at least just monitor everything. So don’t believe in everything you hear, it’s not wonderland and the government is unfortunately not made of supermen’s.

Monitoring of food is estimated at 7% today. Not more than 7% of the food is sampled and tested, that leaves a lot of uncertainty…

Running a country is very costly and adding a crisis like that to a country in recession is an extremely big shock to the budget, the reconstruction itself will make tax payers pay more. If you decide to apply the principle of caution regarding to the risk linked to radiation you would have to close all schools in many prefectures, stop farming in those areas, clean up public building at least, sewers, environmental facilities, decontaminate grounds, launch a huge communication campaign to inform about the risks.

This would include not only relocating people but also supporting them financially and psychologically to rebuild a new life, pay the farmers for lost crops, increase taxes even more, impose severe restriction plan on the population.
This work would be the most difficult a state would have to deal with.

On a smaller scale, this job is currently being done for the tsunami hit areas where people have to move on to a new life having lost everything.

So what do politicians like Mr Edano propose:

“Concerning Radiation, we judge that too much concern is unnecessary”

Flush a big part of the problem by increasing the radiation acceptable limit of 1mSv per year to 20mSv. So as schools and activities exposed to levels over the previous limit just can continue working… flush the problem…

Many people don’t blame the government because it is so hard to deal with, but the limit of 20mSv has been decided following a study by an organism called WHO which is by far the most optimistic group in term of radiation consequences.

Optimism…

Is it time for optimism or taking the least risk possible ?

It’s like if the police would say: We will raise the alcohol limits allowed driving, Too many drunk drivers, just raise the limits... flush the problem, it’s almost magical, and the illegal becomes legal…


Let’s check what happened after Tchernobyl?

….Yes….
People fought about whether the evaluation of consequences had to be done:

In term of political issues
(then “the less consequences we find will be the better, it will be cheaper and look better for our voters, so let’s not search too much things we don’t want to find”)

Or in term of epidemiology
(the scientific way, sciences has its margin of errors but science has no interest or felling and no reason not to assess the consequences in the most extensive way possible)

Yes…That’s what happened…

Which way was chosen… well governments make that kind of decisions so guess which one won…

The officials at the time of Tchernobyl (86) stated that maybe around 4000 people could be affected and develop a cancer in the future, also that only 47 people died and nine children died of thyroid cancer.

According to the International Physicians for the Prevention of Nuclear War (IPPNW), more than 10,000 people are diagnosed with thyroid cancer and 50 000 additional cases are expected in the future. In Europe, 10 000 malformations of newborns because of Chernobyl and 5000 infant deaths were declared. Hundred thousands of members of response team on tchernobyl site are sick today as a result of radiation and ten of thousands have died…
rapport indépendant « Conséquence de Tchernobyl sur la santé »

In 2007, According to a Russian study by three scientists whose Nesterenko famous for his position against the official version of facts at the time, the medical records for the period 1986 to 2004 reflect 985 000 deaths caused by the disaster (mostly Russia, Belarus and Ukraine, but also in other countries).
http://www.nyas.org/publications/annals/Detail.aspx?cid=f3f3bd16-51ba-4d7b-a086-753f44b3bfc1


This is the kind of things that we expose to with Nuclear Energy.

I’m not against nuclear energy and especially with a growing population like ours, the future will be made with a mix of nuclear and solar energy, but as Einstein said, “nuclear energy is a hell of a way to broil water” and as surely as there are no highways without accidents, nuclear accidents might happen again in the future.


This man made crisis made Japan realize that we have to save energy, and this is so important today.

If we continue with many of our useless electric gadgets, none efficient technology, if we take for granted that energy is cheap so it’s ok to leave the lights on, to leave TV and appliances on stand by. Choose apartments, houses, lightings that consume energy we will not expose to have 1 nuclear reactor 300 km away from our homes but we’ll have many much closer to us.

Fukushima and Tchernobyl taught is how bad it can be so if that doesn’t make us responsible, it will just mean we are asleep in our daily life not conscious about all we use, how hard and risky it is to use them.


Since the beginning of the crisis, the Japanese government is reluctant to test and monitor radiation in a proper way to inform the population it swears to serve and represent.

Now, this government has a challenge that no country ever had in front of him, to face a nuclear crisis and protect its population.

How are they handling it so far? They minimized everything they could minimize, lied to the population and hided a lot of information.
Mr Edano summed up the situation really clearly.

Nuclear problems bring huge consequences, terrible consequences. The scale of the problem is enormous if one decides to take a look at it in depth.

Air, Water, Ground, Food everything we sustain on, all of our life sources become a potential danger. The challenge for population is that this danger is in fact an invisible one, you can’t see radiation, and you can’t touch radiation.

I love Japan and Japanese people, I hope the population rises up and and force the government to act in reflection of what Japanese people can expect a safe environment, and if it is not possible at least transparency.


Between a huge population exposed to a big danger in eastern Japan, and a government that refuse to take the safest approach for it’s population, I say everyone should have an advice, if you are Japanese make your heard…

vendredi 17 juin 2011

Disaster Island: Parole de Japonais sur son ile



Ces mots que je vous fait partager sont ceux d'un des responsables de mon organisation, Il a travaille au ministere de la construction et des infrastructures puis au bureau des rivieres pendant trente ans sur la prevention des risques, c'est un specialiste reconnu, aujourd'hui, dans ce texte il parle juste comme un japonais face au drame que traverse son ile... C'est touchant et révélateur du caractere de ces insulaires(texte en anglais)

A Helpless Feeling
By Secretary General, Kotaro Takemura












In the 21st century, residents of the evacuation zone around Fukushima Daiichi Nuclear Power Station have been forced to leave their homes. They live in temporary accommodations in unknown areas with no end in sight. I sympathize with them in their predicament, imagining how helpless and downhearted they feel.



lundi 23 mai 2011

Power down for hungry electric town

Apres le grand Higashi Nihon Dai-Shinsai (le grand tremblement de terre de l’est japonais) et la crise nucléaire loin d’être encore terminée. Les Tokyoïtes se retrouvent devant le fait qu'une des principales source d’électricité de la région de Tokyo (Kanto) est arrêtée. L’été arrive avec son pic de consommation (Tokyo a consomme jusqu a 60 million kW l'ete dernier) et la ville n’est aujourd’hui pas capable de faire face a la demande.
Comment Tokyo gère son appétit électrique?
Tokyo subvient à ses besoins en électricité de deux principaux réseaux. Les centrales a énergies fossiles autour de la baie de Tokyo qui servent principalement pour les pics de consommation puis l’énergie nucléaire provenant des centrales de Fukushima et de Niigata.
En complément il y a des barrages en amont de la plaine du Kanto qui malgré leur faible production aident a palier aux pics de consommation.
TEPCO, l’operateur électrique pour le Kanto achète de l’électricité à d’autres compagnies des régions voisines utilisant des sources similaires.
Aujourd’hui le schéma de capacité est le suivant :
• Hydro: 160 / 8.521 million kW
• Thermal (oil, coal, LN(P)G, geothermal): 26 / 36.995 million kW
• Nuclear: 3 / 17.308 million kW
• Wind: 1 / 0.001 million kW
• Total: 190 / 62.825 million kW

• Aujourd’hui: 40 million kW

Aujourd’hui, le Japon se retrouve avec la capacité maximale de 40 millions kW, il n’est pas souhaitable d’arriver à saturation de ces capacités car les sources thermiques seraient alors utilisées a plein régime en été ce qui pose un problème sanitaire de qualité de l’air.
Depuis le 11 mars, un incident majeur classé dans la même catégorie que celui de Tchernobyl est subvenu à la centrale de Fukushima a 270 km de Tokyo, la principale source d’électricité de la Ville. Les dégâts occasionnes a cette installation sont majeurs et la centrale ne produira plus jamais d’électricité. Cette crise majeure et dramatique qui a entrainé des contaminations graves et une catastrophe écologique significative dans cette partie du japon prive Tokyo d’une source importante d’électricité à l’approche de la période estivale la plus importante en matière de consommation électrique.

L’été à Tokyo est très chaud, il est aussi très humide. Les moyennes sont supérieures a 30 degrés en journée et 25 degrés la nuit. En plus d’être une des villes les plus peuplées du monde, 12 millions en centre ville et environ 35 millions dans la grande agglomération. La consommation de ses habitants est énorme.
Publicités dynamiques affichages flash, la culture japonaise est « Kawaii », elle est colorée, illuminée mais très énergivore Les écrans géants dans les rues et les panneaux lumineux…
Tokyo compte une dizaine de quartiers que l’on pourrait comparer a des petits Times Square a New York, certains d’entre eux (Shibuya, Shinjuku) n’ont rien a envier au quartier New Yorkais. Tout est éclairé, et offre un panache aux yeux impressionnant mais ce luxe est tellement gourmand en électricité et aux antipodes de l’écologie.
La climatisation et le chauffage a fond été comme hiver.
La ville de Tokyo a des bâtiments et maisons très mal isoles thermiquement. Si le japon est a la pointe dans beaucoup de domaines, le japon a probablement dix ans de retard en ce qui concerne l’isolation des bâtiments sur des pays de même niveau de développement. Les professionnels étrangers du secteur n’arrivent pas a s’imposer et disent se heurter a une barrière culturelle. La construction nipponne a ses règles d’or et isoler les bâtiments n’a jamais été une priorité. Dans le domaine de l’écologie, le japon fait beaucoup d’efforts et investit beaucoup dans des technologies parfois très couteuses mais l’isolation d bâtiments (double vitrage, isolant des murs et des toits) relativement peu onéreuses et génératrice d’économies d’échelle énormes dans le bâti n’est que très peu prise en compte.
Ces dernières années ont vu une prise de conscience dans le domaine mais pour trouver des bâtiments isoles a Tokyo il faut plutôt aller voir certaines ambassades étrangères ou visiter des bâtiments dans des démonstrations ou encore visiter des expositions sur le thème de l’écologie.
La construction des bâtiments ne prends en compte que très rarement de profiter de la lumière du jour ou d’avoir les fenetres au sud et les murs au nord

Des gadgets et des loisirs électriques
Toilettes a siège chauffant et chasse d’eau actionnée par bouton électrique.
Boutons électriques pour appeler les serveurs au restaurant machines a tableau d’affichage pour commander son plat a l’entrée des fast food
Golf indoor virtuel, débits de boisson partout, distributeurs de cigarettes, salles d’arcade

Des Business très énergivores

Tokyo est la capitale du japon, ce qui implique beaucoup de centres financiers et de compagnies « IT » avec énormément de serveurs qui consomment énormément. Dans le tertiaire, les serveurs informatiques représentent parfois jusqu'à 60% de la consommation d’électricité des firmes.

Comment mettre l’ogre électrique au régime?
Depuis le début du mois d’avril les gares de la ville montrent la consommation en direct.
Nous avoisinons les 70% de capacité en soirée et environ 82 a 86% en journée. Ces chiffres sont en augmentation depuis début Avril.
Le gouvernement a encourage de manière informelle les habitants a sauver l’energie comme ils le peuvent mais a ce jour aucun message officiel sur le sujet n’a été communique par le gouvernement ce qui alimente encore un peu plus les critiques sur ce gouvernement trop silencieux sur le nucléaire et puis maintenant sur ce sujet.
Il est murmure que pour faire face a la situation et éviter des coupures massives et imprévues cet ete il va falloir que la ville réduise son train de vie électrique de 25 a 30% par rapport aux autres années.
Comment arriver a cet objectif ? C’est la question qui se pose. En admettant que nous arrivions tous faire attention à nos gestes quotidiens avec les interrupteurs et la climatisation, ce qui nécessiterais une prise de conscience collective et massive nous n’arriverions certainement pas aux 25 a 30% nécessaires.
Il faudra donc se tourner vers les services et les industries pour que chaque entité diminue sa consommation.
Jamais une grande ville ne s’est pliée a un exercice aussi drastique surtout a une période ou ceci pourrait générer un manque de confort. En effet travailler dans des bureaux ou la température peut éteindre les 30 degrés sans climatisation en été ne sera pas du tout confortable.
La climatisation seule sera-t-elle suffisante ? Faudra t’il débrancher les serveurs aménager les horaires par quartier, choisir de se passer de certains services comme les distributeurs de boisson chaudes ou de cigarettes dans la rue.

La question de cet été reste encore un mystère dont la population ne préfère pas encore trop faire face.
Que sortira de cette crise engendrée par le nucléaire ? Espérons une prise de conscience avec des investissements dans les énergies renouvelables, l’isolation des bâtiments au japon, une consommation responsable.
Si Le Kanto passe cet été au frais cela voudra dire que le gouvernement et TEPCO auront fait l’exploit de remonter des centrales et agrandi leur capacités a faire face aux pics, mais nous devrons polluer bien plus car les seules solutions qui peuvent être mises en place très vite seront fossiles et donc encore plus polluantes ce qui en période d’été expose a des risques sanitaires lies a l’ozone
En tout cas espérons que la catastrophe de Fukushima ouvre les yeux sur le danger du nucléaire et la nécessité de se préparer au pire pour éviter qu’il n’arrive dans le futur.

mardi 29 mars 2011

Le jour ou la terre trembla sous nos pieds


Vendredi 11 mars 14h56, Tokyo.

Comme beaucoup de monde ce vendredi j'ai vécu mon premier fort tremblement de terre. Sur le coup personne n'a réalisé que 20 minutes après cette secousse violente une catastrophe naturelle d'une ampleur inimaginable se déroulait au nord du pays. Le Japon mettra des dizaines d'annees a se remettre de ce désastre.

Un si beau pays ou les gens sont si aimables... Tellement de gens se sont réveillés en se rendant compte qu'ils ont perdu famille, maison, travail, raison de vivre. Devant une telle violence on ne peut se sentir que tout petits et impuissants devant la force de la nature qui peut comme ce 11 mars être destructrice. Elle donne tout mais peut enlever tout tres brutalement. Il est vrai qu'on peut se demander pourquoi vivre dans des zones a risques comme celle ci mais lorsque c'est cet endroit qu'on appelle la maison depuis tout petit depuis des générations, on ne peut que comprendre les gens.

A Tokyo, la secousse a fait trembler les buildings, du 6e etage de mon immeuble dans un quartier dense d'affaire de Tokyo - Kayabacho, celui que les Tokyoites appellent "Tokyo's old business town". On a cru pendant un moment que les vibrations viendraient a bout des fondations des bâtiments mais plus de peur que de mal, la secousse qui a dure environ 2 minutes n'est pas venue a bout des bâtiments.

Au Moment du tremblement de terre, je dois avouer que c'était un peu la panique a bord, les neurones ont chauffé un bon coup car lorsque j'ai compris que c'était un tremblement de terre sérieux, j'ai repensé a la discussion que j'ai eu avec un de mes collègues la veille; Alertés par un prémisse du séisme 2 jours avant nous discutions lors d'une pause café lorsqu'elle me dit quelque chose qui ne m'a pas rassuré avec cet air détaché, pas vraiment blagueur et plutôt ferme assez japonais: "Si on se prend un gros [tremblement de terre], je pense qu'on va mourir, notre bâtiment a au moins 30 ans et n'a pas les dernières technologies anti sismiques" sur le moment ca m'a fait réfléchir et puis bon, c'est pas demain la veille que ca devrait arriver.

Le lendemain justement, la secousse arriva, elle commence très doucement pendant environ 5 secondes, un peu comme le mercredi puis elle s'intensifie jusqu'à faire valser les etagères. Les cris de mes collègues commencent a se faire entendre, repensant a la discussion de la veille je me précipite avec 4 de mes collègues vers les escaliers de service n'ayant pas envie si ;e pire arrivait de rester sous un bureau. Nous avons donc entrepris de descendre dans la rue (bonne ou mauvaise idee... on ne le saura probablement pas) dans cet escalier, un vacarme de tôle et de fer nous a fait sauter quelques marches, nous n'en avons pas manqué, ce qui est plutôt bien, arrive dans la rue, les bonds des fils électriques et le balancement bien visible des bâtiments ont marque mon esprit, le tremblement s'arrête quelques dizaines de secondes apres, la secousse est passée, mais la terre continue de trembler légèrement. Nous sommes remontés chercher nos collègues et pour prendre manteaux et bouteilles d'eau pour entreprendre le retour a pied chez nous par ce frais après midi de mars sans téléphone ou transport.

Tout le monde est rentré chez lui dans le calme. Je suis impressionné et félicite les japonais, les commerces sont restés ouverts et bien que la terre a continué a tremblé une bonne partie de l'âpres midi et de la soirée, les gens sont restés très dignes et calmes.

C'est alors que nous apercevons via la TV des téléphones portables qui fonctionnait encore qu'une vague énorme était en train de déferler sur la ville de Sendai a 350 km au nord, je ne me suis rendu compte que plus tard de l'ampleur des dégâts car nous avions du mal a distinguer sur ces petits écrans l'horreur de la scène. Nous sommes par la suite rentrés chez nous, certains ont eu la chance de trouver un taxi d'autres ont marché parfois toute la nuit pour rentrer.

Ce long trajet a pieds fut une scène visuelle don't je me rappellerais longtemps, une ville aussi grosse n'est pas faite pour que tout le monde soit dans la rue en même temps, une vraie fourmilière.

On se retrouve lundi au bureau... Et apres...

Le vendredi durant la nuit nous avons été réveillés par 2 répliques mais avons bien dormi tout de même. Le samedi matin, c'est une belle journée, nous constatons avec horreur l'étendue des dégâts et le nombre des victimes en augmentations dans la province de Tohoku. Puis dans l'âpres midi, un autre problème pointe le bout de son nez, le refroidissement de la centrale de Fukushima Dai Ichi n'est pus opérationnel suite au tsunami.

les images de la première explosion due a la décompression de sécurité autour des réacteurs est largement diffusée a la TV, l'image fait froid dans le dos, c'est quand meme une centrale nucleaire. Le soir meme, les pires scénarios viennent a l'esprit, les répliques continuant, les gens font des reserves d'eau, de nourriture et commencent a scotcher leur fenêtres et climatiseurs en prévision d'une éventuelle explosion plus grosse, la nuit tombe, les tokyoites font des provisions et les magasins de Tokyo se vident de leur provisions. Nous entendons alors parler des capsules d'iode a prendre en cas de contamination nucleaire. Puis a mesure que nous nous rendons compte des risques, les coups de fil aux proches se multiplient pour échanger les pensées. Mes collocs sont partages entre essayer d'ignorer ca en se disant que ca ne peut pas arriver et d'autres commencent a isoler leur chambre et remplir les baignoires d'eau.

Dimanche, apres une nouvelles nuit ponctuée de petites secousses, une deuxième explosion est filmée en direct a la TV, je me met alors en contact avec des spécialistes du nucléaire alors que les médias occidentaux commencent a titrer des premières pages et articles les plus alarmistes et vendeurs. Une annonce de l'agence météorologique japonaise annonce une probabilité de séisme de magnitude supérieure a 5 beaucoup plus proche de Tokyo a 70% pour les trois prochains jours et de 50% pour les jours suivants. L'ambassade française fait un communique assez alarmiste et invite ses ressortissants de la region du Kanto (la region de Tokyo) de quitter le Kanto si ils le peuvent.

Au vu du risque et de l'éventualité de devoir participer a une évacuation de masse des 35 millions d'habitants du grand Tokyo qui je le pense ne pourrait pas se passer dans de bonnes conditions, j'ai préféré quitter les lieux avant. Je suis donc parti le lundi matin direction Hong Kong 3 jours après le tremblement de terre comme beaucoup d'étrangers.

Lors de l'escale a Shanghai avec un suisse allant et un autre français ayant aussi fuit devant le danger probable que represente cette centrale, on partage les sentiments, on se sent mal de partir d'un pays qui nous accueille depuis des années alors que les japonais font face, certains collègues sont de retour au travail dans un climat de repliques et de coupures de courant. Certains vont dans le nord aider les victimes sans se préoccuper des radiations. On pense a ces 50 techniciens qui sont restes 15 jours seuls pour tenter de refroidir ces réacteurs malgré les explosions et le risque. L'autre Français était un touriste et venait de nouvelle zelande ou il a vécu le tremblement de terre de Christchurch et souhaitait s'éloigner de la Nouvelle-Zélande, ironie du sort! il partait en direction de Bangkok.

A Hong Kong, nous avons croisé pas mal d'autres personnes ayant fuit le Japon et Tokyo. Pas mal d'étrangers, les sentiments sont partagés, les matins sont rythmés par lune lecture anxieuse des nouvelles tantôt alarmistes des medias étrangers et plutôt informatives des medias japonais, la difference est flagrante.

Nous étions très anxieux en nous levant et en espérant ne pas entendre le pire. J'ai avancé la date de la formation que je devais faire a Hong Kong a la fin du mois dans le cadre du travail, ce qui aidait a se déculpabiliser.

Apres 1 semaine a Hong Kong et différents aléas personnels, il fallait passer a autre chose mais pas encore le japon, trop d'incertitudes... De l'exterieur, on réfléchis, trop peut être, et on prends encore plus de precautions, on se sent encore plus coupable du coup, j'ai alors appris que tous mes collègues japonais étaient de retour au travail pas dans les meilleures conditions mais de retour et la tete a fond dedans pour penser a autre chose. Direction France. Beaucoup d'étrangers ont suivi le meme chemin en s'éloignant d'abord puis en rentrant chez eux en attendant de meilleures nouvelles.

La famille et les amis qui encouragent au retour au pays, ne pas savoir a quelles sources se fier pour qualifier la réalité du danger nucleaire... étrange période de latence ou on tourne en rond, pas fier d'abandonner son pays hôte du moment mais la tete la bas en permanence en pensant a tous ces pauvres gens pour qui la vie a définitivement bascule et a ces nombreux autres qui ont vécu leur dernier jour ce vendredi 11 mars. D'un point de vue personnel, ces 2 semaines mettent en perspective le travail, l'apart, la vie que j'ai depuis 1 an qui sont au japon, vu qu'on a plus de vraie activité chez soi, et que l'on pense a ca en permanence, différents scénarios passent a travers l'esprit... en 15 jours on a remis en questions 100 fois le futur du

japon, nos futurs d'étrangers la bas, imaginé a quel point la vie peut y devenir compliquée ou bien au contraire elle peut ne pas être trop affectée dans le Kanto. les perspectives eventuelles de l'heure sont: coupures de courant plusieurs fois par jour durant l'été, précautions a prendre par rapport a la nourriture, ne pas aller se tremper dans le pacifique, se proteger de la pluie, possible inflation dans le futur, une potentielle bombea retardement a 250 km au nord de Tokyo, et tous ces pauvres gens qui ont de tels problèmes qu'ils ne pensent meme pas encore au danger lié a la centrale qu'il faudrait aider d'une maniere ou d'une autre.


Nombreux sont les étrangers qui sont revenus chez eux en abandonnant boulot et appart, le risque radioactif est traite différemment selon les personnes. Certains reviendront dans quelques semaines, d'autres quelques mois, d'autres ne reviendront pas. Contrairement a ce que certains medias étrangers ont pense, l'effet catastrophe nucleaire dans un pays qui a connu celles de Hiroshima et Nagazaki permet aux japonais de relativiser plus que de paniquer ou de se laisser abattre j'ai l'impression. Les japonais a l'instar de mes collègues de retour au travail se jettent dans le travail pour le bien du pays, pour améliorer les choses et penser a autre chose.

Vivre un évenement comme celui ci est perçu différemment par beaucoup, selon que l'on est reste la bas, que l'on est parti, que l'on puisse travailler a distance de l'étranger pendant la periode incertaine ou non, qu'on attends en tournant en rond. Evidemment le que l'on soit étranger ou japonais influe pour beaucoup la perception des choses...

Pour ma part j'attends encore quelques jours pour reprendre mon billet et je rentrerais a Tokyo en prenant mes precautions et en aidant au possible les personnes que je pourrais aider la bas.

Je me sens comme l'homme le plus chanceux du monde et relativiserais dorénavant beaucoup de problèmes....